Sommaire

Nos objectifs

Camarades, salut!

La voix de la femme, no 1

Nous voilà voilà : épuisées par tant de pleurs, tant de misère, épuisées par l’éternel par l’éternel et déchirant portrait que nous offrent nos malheureux enfants, ces tendres morceaux de nos cœurs, épuisées de quémander et de mendier, épuisées d’être le jouet, l’objet des plaisirs de nos infâmes exploiteurs ou de nos vils maris, nous avons décidé de hausser lever nos voix dans le concert social et d’exiger, exiger disons-nous, notre part de plaisir dans le le plaisir qui nous revient du banquet de la vie. 

De longues soirées de labour travail et de souffrances, de sombres et d’horribles journées sans le pain horribles journées vécues dans un grand dénuement ont pesé sur nous, et il nous a fallu entendre le cri sec et déchirant de nos enfants affamés, pour qu’épuisées , afin que nous nous décidions à faire entendre nos voix, épuisées par tant de misère et tant de souffrance, nous nous décidâmes à faire entendre nos voix, non . Non pas sous forme de lamentation ou de plainte suppliante, mais dans une volonté manifeste de vibrante exigencerevendication. Tout appartient à tous toutes.

Jusqu’à hier, nous suppliâmes avons imploré un Dieu, une vierge, un saint quelconque, l’un plus pas moins illusoire que l’autre, et lorsque, remplies d’espoir, nous avons osé demander une croûte de pain pour nos enfants, savez-vous ce que nous avons obtenu en retour ? Le regard obscène et lubrique de celui qui tente constamment d’enchaîner l’objet de ses plaisirs impurs, nous offrant d’une voix insinuante et astucieuse une issue potentielle, un projet d’affaires, un billet afin de pour couvrir la nudité de nos corps, sans aucun autre engagement que celui de devoir lui offrir ce dernier en échange. 

Nous avons continué d’avancer, toujours confiantes et gardant espoir en Dieu et les cieux, et après avoir trébuché et être tombées parce que nous n’avions pas regardé là regardé là où nous marchions, tournant plutôt nos regards nostalgiques vers les cieux, savez-vous ce que nous avons trouvé sur notre chemin ? La lascivité et l’impureté et l’impureté brutale, la corruption fangeuse , la stagnation et la seule possibilité de vendre, encore une fois, nos corps maigres et décrépits. Nous avons tourné nos regards asséchés en arrière, asséchés, oui, car ils étaient rendus asséchés ! Et là-bas, au loin, au large, nous avons presque aperçu nos enfants, pâles, faibles et maladifs… malades… et la brise l’ambiance déjà caligineuse ténébreuse nous apportait la mélodie éternelle du painremémorait la famine. Maman, du pain pour l’amour de Dieu ! Et c’est là que nous avons compris pourquoi tout s’écroule… pourquoi on tue et pourquoi on vole (lire lire : on exproprie). 

Et c’est là que nous avons pris conscience de ce Dieu à ce moment que, d’un seul coup, nous avons renié Dieu, et que nous avons compris à quel point son existence était fausse ; en somme, nulle; bref nous avons affirmé qu’il n’existe pas. 

Et c’est là encore que nous avons compati avec nos malheureuses camarades tombées au combat. Et Alors, nous avons voulu renverser tous toutes les défis et tous les obstacles absurdes, et rompre cette chaîne impie angoisses et limitations insensées, et faire éclater la chaîne de la religion, dont les maillons sont plus épais que nos corps. Et Puis, nous avons compris que nous avions un ennemi puissant à combattre dans notre société actuelle, et c’est là que nous avons regardé autour de nous, et que qu’en regardant aux alentours, nous avons vu beaucoup de nos camarades se battre dans cette même société contre celle-ci  ; et puisque nous comprenions que leur ennemi était aussi le nôtre, nous décidâmes avons décidé de les accompagner dans cette lutte contre l’ennemi commun, mais puisque nous ne voulions dépendre de personne, nous avons hissé le drapeau rouge à notre tour ; nous sommes allées au combat… sans Dieu ni maître. 

Et c’est làVoilà, chères camarades, que réside l’objectif de notre journal, qui n’est pas seulement le nôtre, mais celui de tousaussi le vôtre, et voilà c’est pourquoi nous nous déclarons communistes anarchistes et que nous proclamons le droit à la vie, c’est-à-dire le droit à l’égalité et à la liberté.

La rédaction

Avis de parution!

(Aux scarabées de la pensée)

La voix de la femme, no 2

Lorsque nous (femmes méprisables et ignorantes) avons pris l’initiative de publier « La La Voix de la Femme »Femme, nous le soupçonnions déjà, ô que vous vieux crabes modernes! que vous recevriez notre initiative avec votre philosophie habituelle et malicieuse, car vous devez savoir que nous, femmes maladroites, avons le sens de l’initiative et que celle-ci est le fruit de notre pensée ; le saviez-vousvous ? Nous réfléchissons, nous aussi. 

Le premier numéro de « La La Voix de la Femme » Femme est paru, et, bien entendu, Troie a pris en feu ! : « nous ne sommes pas dignes de tant de choses, va! non, monsieur », « l’émancipation de la femme? », « pour pour quoi fairefaire ? » « m’a « je vais t’en donner faire de l’émancipation féminine », « plutôt la nôtre », ! », « qu’advienne plutôt la nôtrenôtre ! », et ensuite« ensuite, lorsque nous, « les hommes »les hommes, nous serons émancipés et libres, là nous verrons ».  

C’est avec un tel accueil humaniste et libérateur humanisme et une telle bienveillance que notre initiative a été accueillie. Ils nous préserveront peut-être, avions-nous pensé. 

Nous savions déjà que si nous ne prenions pas les rênes de notre propre émancipation, nous deviendrions des momies ou quelque chose du genre, avant que le soi-disant Roi de la terre (l’homme) ne le fasse. 

Mais il faut, messieurs les vieux crabes, plutôt qu’anarchistes (fausse autoproclamation tout aussi juste que notre caractère de frères religieux), il faut que vous sachiez tout de suite que votre objet de plaisirs, ce moule corps parfait que vous corrompez, ce souffre-douleur de l’humanité, elle en a marre d’être une moins que rien à vos côtés, il . Il est urgent, ô, faux anarchistesanarchistes ! que vous compreniez, une fois pour toutes, que notre mission dans la vie ne se limite pas à élever vos enfants et à frotter nettoyer votre crasse, que nous avons le droit nous aussi de nous émanciper et d’être libres de toutes sortes de les tutelles, ; qu’elles soient socialessoient sociales, économiques ou conjugales. 

Qu’est-ce qu’une femme laide ou jolie, jeune ou vieille à vos yeux ? Une servante, une vadrouillevadrouille ! 

Lorsque, sur votre terrible et désespéré chemin de croix, vous inclinez votre tête sur votre poitrine lacérée, lorsque vous partez dissiper votre mauvaise humeur, plutôt que de la déverser sur même si vous ne prenez pas le soin de le faire avec nous, vos femelles restent là (nous ne sommes rien que ça à vos yeux), à verser des cris amers et cela devrait vous faire comprendre que notre genre ne nous empêche pas de ressentir et de réfléchir. 

Nous le savions déjà, malheureux messieurs, que pour vous une femme n’est rien de plus qu’un joli meuble, quelque chose comme un perroquet qui vous adulerépète des mots doux pour vous flatter l’ego, qui vous fait la couture, qui travaille pour vous, et qui plus est, vous obéit et vous craint. 

N’est-ce pas, messieurs les marismaris ? N’est-il pas vrai qu’il est très agréable d’avoir une femme avec laquelle qui parler de liberté, d’anarchie, d’égalité, de Révolution sociale, de sang et de mort, pour que celle-ci, croyant que vous êtes des héros, vous avoue qu’elle craint pour votre survie (parce que, bien sûr, vous faites semblant d’être exaltéscourageux), et jette ses bras autour de vos cous se jette à votre cou afin de vous retenir et , presque en sanglotant, en vous murmurant « Pour l’amour de DieuDieu ! Je t’en prieprie ! ».

Ah! Là, Et voilà que vous l’avez, votre femme! Vous jetez sur votre femelle un regard de commisération, d’amour de soi -propre comblé de d’insatiable vanité hydropique [et] vous lui dites avec un ton théâtral décontracté une nonchalance théâtrale : « Cesse, femme, il me faut aller à la réunion de ci ou de ça, autrement les camarades… cesse de pleurer, personne n’osera me dire, ou me faire quoi que ce soit. »  »

Et, bien sûr, avec vos « grandes tirades » vos pauvres compagnes vous croient être considèrent comme des lions (, car pour le pain vous l’êtes) vous agissez comme pourvoyeurs et pensent que l’avenir social de cette vallée vallée… d’anarchistes de pacotille est entre vos mains. vous appartient.

Bien entendu, avec cette attitude mystérieuse vous vous donnez de l’importance et vos malheureuses compagnes vous croient être de redoutables révolutionnaires, et, bien entendu, elles vous admirent intellectuellement et physiquement. 

Voilà pourquoi, lorsque vous avez quelque chose à montrer à vos compagnes, il vous suffit de fixer jeter sur elles votre regard fort et irrésistible, afin qu’elles inclinent timidement la tête en disant : il est tellement révolutionnaire! disant : « Quel révolutionnaire ! »

Et c’est pour cette raison, oui messieurs les vieux crabes anarchistes, c’est pour cette raison que vous ne voulez pas l’émancipation des femmes, parce que vous aimez être craints et obéisqu’elles vous craignent et vous obéissent, vous aimez être admirés et louéslouangés. 

Mais, malgré tout, vous le verrez, nous ferons entrer « La La Voix de la Femme » Femme dans vos maisons et nous dirons à vos compagnes que vous n’êtes pas de tels des lions, que vous n’êtes même pas des chiens de proie ; vous êtes en vérité un croisement entre poules et crabes (étrange croisement, n’est-ce pas? Voilà ce que vous êtespas ? Et pourtant vous l’êtes bien) vous qui parlez de liberté, mais qui ne la voulez que pour vous-mêmes, vous qui parlez d’anarchisme sans même savoir… connaissance… non, mais laissons ça comme ça, car vous savez très bien ce que vous êtes et nous aussi, nous le savons, n’est-ce paspas ? 

Vous le savez très bien, donc, vous qui parlez de liberté tout en voulant être des tsars dans vos maisons, et vous qui voulez détenir le droit de vie et de mort sur tout ce qui vous entoure, vous qui vous croyez tellement au-dessus de notre conditionnous, nous n’aurons plus peur, nous ne vous admirerons plus, nous n’obéirons plus aveuglément et timidement à vos ordres, nous vous mépriserons et si vous nous provoquez, nous vous dirons vos quatre vérités les poings serrés. Soyez donc prudents, vous les malins, soyez prudents, vous les crabes. 

Si vous voulez être libres, nous le voulons encore plusplus ; doublement esclaves de la société et des hommes, fini le temps de « l’anarchie et de la liberté » avec pendant que les femmes sont au foyer. 

SantéSalut !

La rédaction

Battre en brèche

(À nos ennemis)

La voix de la femme, no 3

« ... nous sommes allées au combat… sans Dieu ni maître… » 
La voix de la femme, no 1

Cela s’est avéré, est arrivée tel que  nous nous en doutions. Voilà notre constat lorsque nous avons remarqué le tollé général soulevé par notre éditorial du no 2numéro 2. 

Attaquées indirectement, mais et sans raison, lorsque le no 1 numéro 1 a vu le jour, nous avons décidé de ne pas laisser passer ces attaques provocations sans y répondre adéquatementréponse. En effet, c’est ainsi que nous avons agi, mais par malchance et en raison d’une confusion (due à un manque de développement) au niveau de la rédaction de l’articlesérie de controverses générées autour de l’article, due à l'absence de réplique de notre part, une véritable tempête a éclaté s’est déchaînée sur La voix Voix de la femmeFemme.

CependantOr, malgré ce premier trébuchementéchec, nous n’avons ne sommes pas été intimidées. Nous avons affirmé en apparaissant dans la Palenque du journalisme « mais puisque Dès nos débuts journalistiques, nous avons affirmé : « puisque nous ne voulions dépendre de personne, nous avons hissé le drapeau rouge ; et nous sommes allées au combat… sans Dieu ni maître. »  »

Maintenant, donc, comment avez-vous pu croire qu’en étant déterminées comme nous le sommes, nous allions soumettre notre ligne de conduite aux opinions de des Pierre, Jean, Jacques de ce monde ? Avez-vous cru, par hasard, qu’en ayant jugé notre article comme étant immoral, pour certains, et insensé pour d’autres, et parce que chacun d’entre vous, en faisant usage de sa volonté, nous a jugées, nous allions plier sur nos idées, sur notre façon de penser et sur notre manière d’agird’agir ? Vous seriez plus qu’insensés si vous le croyiezcroyiez ; cependant, nous sommes tentées de croire que vous l’avez été lorsque vous avez osé prononcer les absurdités que nous nous apprêtons à vous rapporter. 

« Cela n’a pas d’allure… Ce n’est pas une façon d’écrire, de telles provocations de la part de ces femmes ne peuvent être tolérées., », « Il faut que ce journal disparaisse », etc., etc. Belle façon de penser, n’est-ce pas ? Belle démonstration de respect envers l’Autonomie individuelleindividuelle ! 

Au nom de l’Anarchie, vous déclarez la guerre à un journal qui, en se lançant dans la joute l'arène journalistique, a pris le pari de ne pas faire de compromis avec rien ni personne refusé toute concession possible en ce qui concerne la défense de l’émancipation des femmes, : l’un des plus grands et des plus beaux idéaux de l’Anarchiel’Anarchie ! 

Ceux d’entre vous qui ont pris la parole, avez-vous bien étudié compris ce qu’est l’Anarchiel’Anarchie ? Ne sera-t-elle pas celle qui assurera notre liberté individuelle la plus complète, une fois qu’elle aura triomphétriomphée ? Ne sera-t-elle pas celle qui mettra la femme à la hauteur de l’homme? à égalité les femmes et les hommes  ?

Et si vous comprenez cela, tel que je pense que vous le comprenez, pourquoi utilisez-vous le mot Anarchie dans le but de brimer notre liberté de penser ainsi que notre liberté pensée et d’action et au nom de cette même Anarchie vous nous lancez des menaces ridicules afin de nous intimider tout simplement parce que nous sommes des femmesfemmes ? 

Tenez-vous le bien pour dit que toute justification porte en elle le un blâme. Il est vrai qu’il y a des exceptions, mais elles n’en font ne sont pas la règle. C’est pour cette raison, donc, que les faux Anarchistes se sont crus offensés, et ils ont mis leur cri dans le cielqu’ils ont crié au meurtre, telle une bête blessée par son chasseur.

Nous voulons aussi clarifier, chers camarades, qu’en citant en exergue notre numéro précédent, nous n’avons pas été poussées par le désir de nous transformer en féroces bêtes de la plume et de la langue, comme beaucoup l’ont dit, et nous ne nous sommes pas adressées à tous les anarchistes en général, mais bien à certains individus qui, se disant révolutionnaires, ont essayé de déformer l’objet de ce modeste papier et qui n’ayant sans doute pas le courage de nous attaquer de front, ont préféré nous planter un couteau dans le dos. 

Nous voulons la une lutte franche et loyale et c’est pourquoi nous l’avons provoquée, lorsque nos connaissances ont été attaquées. Voilà tout. 

Mais, malgré toutes vos déclarations de guerre, nous nous battrons en brèche, prêtes à garder le drapeau de l’intransigeance hissé bien haut malgré tous ceux qui se sentiront menacés. Nous ne demanderons jamais l’avis de personne concernant notre ligne de conduite, nous . Nous resterons fermes, honorant notre autonomie individuelle la plus complète selon les idéaux du Communisme et de l’Anarchie. Cela sera fait dans la mesure où la société bourgeoise actuelle nous le permettra. 

Maintenant chères/chers camarades camarades : tous Tous ceux et toutes celles qui se verront reflétés reconnaîtront dans notre ligne de conduite, nous espérons que vous nous donnerez le plus grand appui afin de pouvoir jeter au visage de la Société Bourgeoise Actuelle toute sa bassesse, toute son infamie, et de jeter au visage des tyrans de l’Humanité la boue qu’ils ont l’intention de jeter sur nous, les prolétaires. 

Et pour en finir avec cette controverse, nous tenons à dire que si notre journal ne peut pas sortir tous les mois, il sortira tous les deux mois, si ce n’est pas tous les trois mois, et si malheureusement cela arrive (ce qui n’arrivera pas selon nous) que par malchance le nombre de nos adversaires augmente à un point tel qu’ils qu’il nous obligent oblige à disparaître de la lutte journalistiquesphère journalistique (à notre avis cela est peu probable), sachez que nous tomberons peut-être, mais que notre drapeau restera à jamais hissé.

Donc, tenezTenez-vous-le -vous pour dit. Nous nous battons en brèche.

La rédaction